Naître - Coelho

Y’a pas longtemps j’me suis vu naître, seul face à mes pensées lunaires

Qu’tous les jours j’essaye d’réunir, mes projets dans la tête dérivèrent

J’voudrais voir derrière les rideaux

Personne n’a eu c’qu’il méritait

«On s’en fout des autres» dirait-elle

«Tu penses trop aux autres» dirait-elle

On accepte plus trop nos défauts, j’pense qu’on préférerait n’plus les voir

La ville est plus belle vue des toits

Gros y a plus rien qui brille sous l'étoile

On s’en veut un peu, à la mort

Puis on s’oublie depuis des mois

Tu laisses tout en plan, en émoi, triste, ça ressemble à du cinéma

Tu veux être quelqu’un pour le monde, tu l’es déjà pour ceux qui t’aiment

Mais j’ai vu qu’l'étoile me guidait

T’sais moi j’aimerais qu’le temps me libère

Peur de… faire c’qui effraie la norme

J’veux.

croire, éviter les ordres, t’sais casser des portes, j’veux user d’mon

temps d’jeu

J’vois la ville et ses prolos, ils ont toujours un œil sur les promos

T’auras pas la vue sur la mer, t’auras pas la thune pour la paire

Tous les jours on t’sert le même menu, t’auras bleu et noir pour la tenue

Tu boiras du vin dans ton verre, avant qu’les étoiles ne tombèrent

Mène ta vie impunément mais c’est trop lisse, on est que le fruit d’c’qu’on

s’autorise

J’pourrais pas baser l’avenir sur des promesses, je vois peur et peine qui les

dominent

J’me vois parler aux étoiles dans l’sommeil, j’veux toujours c’qu’il y a à côté

Des fois mes yeux s'éloignent trop d’elle, j’ai déjà pensé à la tromper, désolé

J’sens un vide, faut vraiment pas que j’reste seul, j’capte ceux qu’on pas la

même cible

J’vois bien qu’on a pas les mêmes seuils, ouais j’les aime mais je m'éloigne

P’t-être c’est moi qui rêve dans mes schémas

L’impression qu’on ferme tout l’engrenage

L’impression qu’on freine dès qu’on démarre

T’aimerais ou tu veux une vie parfaite?

On t’a viré pour un chiffre mal fait

T’avais tout donné pour garder l’job, t’es une machine que l’on disgraciait,

t’auras du stress et des larmes

Ouais, t’sais qu’t’irais mieux si tu partais, ta liberté s’compte en nombre

d’heures

J’comprends pas qu’on puisse encore y voir clair

On est tous attirés par les nuisances, l’enfant connaît que l’oppression

Gros j’ai pas grandi en méprisant, t’sais j’aimerais répondre à toutes mes

questions

Pourquoi les bons choix me font d’la peine, vois-tu?

Pourquoi on veut tous une belle voiture?

Pourquoi tout l’monde veut se voir premier?

On applique tout c’qu’on nous apprenait, what what