Sous les colombes de granit - Bertrand Burgalat

La fin est étrange… une chanson

Autour de moi, c’est le silence

Des fleurs de marbres, des gens sur des bancs de bois…

J’ai entendu

C’est le moment…

Les cœurs à blanc font de belles cendres

Si par le monde il faut descendre

J’emporte l’odeur de tes cheveux

Tout l’inconnu, le merveilleux

Les chants de neige

La pluie du soir, ni espoir ni désespoir

Je ne crois en rien, mais ce soir

Je crois te voir tomber des gouttes

Et des secondes du temps qui presse

Tomber du monde…

Attarde tes doigts sur mes lèvres

Infirmière de mes rêves, je sais que tu n’existes pas…

Je cherchais quelqu’un, mais je n’ai plus le temps

Qui a déjà vu les lumières de l’aube pour la dernière fois comprendra

La vie est-elle plus douce quand on ment?

Mais devant le grand nada

Pas de sentiments, pourtant la caresse du vent

Juste pour une fois, il faut le vivre

Mourir en grand

Une dernière nuit, et prendre l’air

Rien d’autre à faire

Sous les colombes de granit

Toujours aimer, toujours souffrir

Ne pas le graver, mais le vivre

Rien d’autre à faire que partager

Ce grand mystère

God bless the child of infinity

Sera-tu douce et parfumée?

Libre comme l’air, prête aux caresses

Tu me bénira puis tu me laisseras

Aiguisée de près, la lame file

Lentement glisse en ma poitrine

Vers ce curieux organe qui cogne

Qui n’est pas en or et ne jamais ne gagne

God bless the child of infinity

Aujourd’hui never, never more

God bless the child of infinity

Never, never more

God bless the child of infinity

Nous, pauvres infirmes libres comme l’air

Qui nous bénit et qui nous laisse?

God bless the child of infinity

Il est passé par ici, en ce monde

Saluer la mort

Il est rentré dans sa tanière

L’animal poussière

Pas de regrets

Il y a tant de montagnes, tant de rêves

De puits sans fin

C’est maintenant, contre tes lèvres

Sorti de tes doigts, l’as de pique

Tu savais que c'était l’heure

Je t’ai attendu si longtemps

Ce baiser, la grâce…

Tu m’as tout donné

Mais je n’ai pas le temps

Ne pleure pas pour moi

D’autres sont morts pour nous

Il y a une main tendue, un coeur secret

Qui nous rassemblera

Je sais que c’est perdu

Mais vient la gloire

Rien d’autre à faire que de partager ce grand mystère…

Fin de l’histoire